Amandine MARAVAL, Directrice du LAO Pow’Her : Je suis Amandine Maraval, je suis la directrice du LAO Pow’Her. C’est un lieu d'accueil et d'orientation pour les jeunes femmes victimes de violence, âgées de 15 à 25 ans. On a créé donc le lieu d'accueil et d'orientation le 2 septembre 2019. C'est un lieu unique en France, et c'est vraiment à titre expérimental, puis un centre d'hébergement d'urgence qui a ouvert en novembre 2020.
LAO Pow’Her est un lieu qui est dédié aux plus jeunes femmes puisque ce qui a été montré c'est que les femmes de moins de 25 ans étaient les premières à être victimes de violences et qu'elles étaient les dernières à aller vers les dispositifs de droit commun pour trouver de l'aide. Ou même vers des associations spécialisées, elles ne s’y reconnaissaient pas. Donc ce public complètement hors radar, qui pourtant meurtri dans leur chair dès la tendre enfance, l'idée était de pouvoir casser ce cercle de violence avant qu'il grandisse trop.
Donc c'est travailler en termes de prévention et arrêter les violences le plus tôt possible. Dès qu'on a vu que le projet demandait des moyens et que les moyens n'étaient pas suffisants pour répondre aux besoins, c'est-à-dire que tout début on avait ce qui pouvait être budgétisé, c'était juste poste d’éducateur et poste de de cadre, nous avons sollicité le Fonds social européen.
Sans le Fonds social européen, cela n'était juste pas possible. Le fonds social européen, aujourd'hui, a permis de recruter une équipe pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle. On a aujourd’hui une équipe suffisamment solide même si elle ne suffit pas, parce qu'on s'aperçoit que les résultats de l'expérimentation dépassent totalement ce que nous avions présagé. Mais en tout cas, l'équipe de base, elle est constituée grâce au Fonds social européen.
Pour information, ce qui était attendu c'était 230 jeunes femmes accompagnées au bout des trois ans, nous sommes à un an et demi d'expérimentation, et nous sommes à 264 jeunes femmes accompagnées actuellement. En sachant qu’au début on était à peu près à 10 nouvelles jeunes femmes par mois. Depuis le mois de janvier, on est à peu près à 30 nouvelles jeunes par mois et on sait qu'encore la communication n'est pas encore complètement passée.
On est déjà en train de voir pour développer les lieux, l’agrandir, agrandir l'équipe aussi et puis peut-être dupliquer le dispositif dans d'autres départements aussi. »