La mobilité, vecteur d’inclusion pour les lycéens

Les lycéens ont eu une première expérience professionnelle en Espagne
Crédit : WillSelarep

A Antony, le lycée des métiers Théodore Monod forme chaque année des centaines d’élèves à des métiers techniques dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, des services et soins à la personne et des métiers de la relation clients.

DES STAGES EN ESPAGNE POUR LES ÉLÈVES DE SECONDE

Afin de valoriser cette dernière filière, en 2017, le lycée a monté un premier projet de mobilité d’une cinquantaine d’élèves de seconde en Espagne, avec le soutien du Fonds social européen. Pendant deux semaines, les élèves ont eu une première expérience professionnelle, en stage, dans une entreprise qui correspondait à leur parcours professionnel. « C’était important de valoriser ces formations commerciales, où le décrochage est important. Or, l’un des facteurs de décrochage scolaire pour ces élèves, c’est souvent la difficulté à trouver le premier stage ; on leur a donc fourni un stage clé-en-main à Malaga, par le biais d’un intermédiaire », explique Rémy Linguet, directeur délégué aux formations professionnelles et technologies au sein du lycée Théodore Monod. « Ce premier stage, à l’étranger qui plus est, c’est une opportunité pour la suite de leur parcours. »

"Ce premier stage à l’étranger, c’est une opportunité pour la suite de leur parcours"

Malgré la barrière de la langue pour ces jeunes souvent débutant en espagnol, ils se sont familiarisés avec les premiers codes de l’accueil commercial et de la vente. En dehors du temps de leur immersion professionnelle, les élèves ont eu l’opportunité de visiter Malaga et Ronda. « La mobilité a été un vecteur important pour la cohésion du groupe, l’autonomie des élèves et la relation entre les professeurs et les élèves », souligne Rémy Linguet. « L’attitude individuelle et collective des élèves a changé ; on a trouvé au retour des élèves plus motivés et on a constaté un apaisement du climat de la classe. Les élèves sont revenus plus autonomes et plus mûrs ».

DU FONDS SOCIAL EUROPÉEN À ERASMUS+

Fort de cette expérience réussie, le lycée a poursuivi le projet en bénéficiant d’un financement Erasmus+. « Si le Fonds social européen a permis d’expérimenter le projet, Erasmus+ a permis de le pérenniser » avec deux autres projets menés en 2018 et 2019, raconte Rémy Linguet.

Le lycée a néanmoins poursuivi son expérience avec le Fonds social européen en favorisant la mobilité en France cette fois-ci, d’élèves de CAP partis au ski, et d’élèves de première partis à Strasbourg pour visiter le marché de Noël, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, où beaucoup ont découvert l’existence des institutions européennes et leur rôle.

Le Fonds social européen, complété avec des financements du rectorat, aura permis à plus de 200 élèves du lycée professionnel Théodore Monod, de vivre une mobilité.

Au total, le lycée a bénéficié par deux reprises d’un cofinancement du Fonds social européen, à hauteur de 198 142 euros entre 2017 et 2019, dans le cadre de la délégation de gestion confiée à un organisme intermédiaire de la Région Île-de-France, l’Académie de Versailles.