La Pagaille, atelier chantier d’insertion au sein d’une recyclerie

Publié le Jeudi 18 décembre 2025, Mis à jour le 18/12/2025.

Vue du bâtiment de la recyclerie La Pagaille depuis la rue
Crédit photo : © DRIEETS IDF

L’équipe de l’ACI collecte divers objets destinés à être jetés puis les trie, les nettoie et les répare dans la mesure du possible. Une fois remis en état, ces objets peuvent être vendus au sein de la boutique solidaire de la Pagaille, ou bien donnés. Les objets trop abîmés ou cassés sont quant à eux envoyés vers les filières de recyclage appropriées.

Dans le cadre leur mission, les salarié.es en insertion employé.es au sein de l’ACI sont formé.es à l’accueil du public, ainsi qu’au tri et à la revalorisation des objets donnés. Des savoir-faire spécifiques sont requis pour chaque filière : textile, vaisselle, livres, électronique, électroménager, meubles, etc. En parallèle, les salarié.es de l’ACI bénéficient d’un accompagnement socio-professionnel ayant pour but de leur apporter les outils pour se professionnaliser et retrouver un emploi durable par la suite, objectif premier des structures de l’insertion par l’activité économique (IAE).

La Pagaille est donc un carrefour écologique et citoyen, qui permet de soutenir l’insertion professionnelle de personnes très éloignées de l’emploi du Val de Marne, via une activité économique durable et solidaire. A ce titre, la structure a été soutenue par le programme national FSE+ entre 2023 et 2025, dans le cadre de l’enveloppe gérée par l’organisme intermédiaire AMUPLIE 94.

Alors La Pagaille c’est un projet qui a été inauguré en mars 2017, à la base vraiment avec juste une dimension d’animation, de sensibilisation au tri, au réemploi, qui a été monté par un groupe ou un collectif de cinq six copains, et l’objectif c’était vraiment de pouvoir trier des objets qui étaient destinés à aller au rebut, donc qui étaient destinés à être jetés, et de pouvoir les trier, les réparer pour leur donner une seconde vie. Vraiment pour avoir une dimension écologique. On a voulu donner une dimension aussi beaucoup plus sociale au projet, et d’insertion socio-professionnelle, ce qui nous a poussé à demander un agrément « atelier chantier d’insertion » pour pouvoir faire de l’accompagnement auprès de publics éloignés de l’emploi. Pour maintenir cet équilibre financier associatif on a besoin de subventions et donc depuis 2023 on touche des subventions FSE qui nous permettent de pouvoir évoluer de manière pérenne et de pouvoir anticiper et de pouvoir prévoir du développement aussi. Donc nous les personnes qu’on embauche au sein de La Pagaille c’est des personnes qui sont éligibles à l’IAE. Donc la première étape c’est qu’ils soient orientés par un prescripteur. Une fois que la personne est orientée chez nous, on étudie sa candidature comme dans n’importe quelle autre structure et donc après le contrat démarre. Et à partir de là, donc la personne bénéficie d’un double accompagnement, donc il travaille et à la fois on l’accompagne. Et par la suite, on fait un diagnostic complet avec la personne de là où il en est quelles sont ses attentes, quel est son projet professionnel. Il m’a appris beaucoup de choses, il m’a aussi aidé dans mes projets, dans mes CV, dans tout ce que j’avais besoin, il m’a aidé beaucoup. Grâce à la Pagaille j’ai été accepté à la Mairie d’Ivry. Moi à 64 ans toutes les portes étaient fermées. Et quand j’ai eu cet entretien, qu’ils nous ont expliqué qu’ils nous permettaient d’avoir une formation, tout de suite j’ai dit mais c’est ça que je cherche.