Arnaud BOUSQUET, Directeur Matériaupôle : « Je représente matériau qui est le cluster dédié aux matériaux et procédés en Île-de-France. Donc on regroupe 80 structures adhérantes, on est basé à Vitry-sur-Seine et notre mission c'est d'accompagner nos adhérents dans le développement de leurs projets. »
Clémentine DELAMOUR, Chargée d’études et d’opérations voiries, Ville de Vitry-sur-Seine : « Je représente la ville de Vitry-sur-Seine, qui a signé une convention avec la Région en 2018 pour une subvention FEDER.
Jocelyne LAVISSE, Cheffe de projet patrimoine, Immobilière 3F : « Je représente la société immobilière 3F, qui est une filiale du groupe action logement, un des premiers opérateurs dans le logement social.
Pour quels projets avez-vous sollicité des fonds européens ?
Jocelyne LAVISSE : « Il s'agit de la réhabilitation thermique de la résidence du Petit Étang, situé à Valenton. Le projet FEDER concerne 180 logements, ce qui n'est pas la totalité de la résidence. »
Clémentine DELAMOUR : « C'est un projet qui crée une liaison entre deux parcs existants de Vitry-sur-Seine, le parc des Lilas et le parc Joliot-Curie, avec l'aménagement de deux sites : un site en rive du parc des Lilas, rue de la petite Saussaie, et un site à l'espace Clément Perrot, qui se trouve sur le linéaire entre les deux parcs. »
Arnaud BOUSQUET : « On a sollicité les fonds européens pour deux projets. Le premier projet, c'est le projet Cotlisame qu’on portait avec l’ESIEA, qui est une école d'ingénieurs adhérente et partenaire du Matériaupôle. Le deuxième projet, c'est pour financer la création d'un nouveau tiers-lieu. »
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Clémentine DELAMOUR : « Concrètement, sur les deux sites projets, on a l'eau de la source de la Petite Saussaie et la végétation qui se complète pour former un nouvel écosystème, une nouvelle biodiversité sur le secteur. Ça passe par des jardins aquatiques et la plantation de saules qui rappelle l'histoire du site. »
Arnaud BOUSQUET : « Le but de ce projet, donc le projet Cotlisame, c'était de financer et développer le tiers-lieu de l’ESIEA via l'achat d'équipements pour leur fablab et des achats d'équipements pour notre fablab aussi et de mettre ces deux fablabs-là en réseau.
Jocelyne LAVISSE : « C'est d'abord une réhabilitation thermique, c'est-à-dire une valorisation de l'enveloppe, la façade et la couverture. Nous avons constitué un nouveau bardage avec une isolation thermique, qui nous permet de limiter les fuites d'air. En toiture, nous avions une couverture zinc, qui a été remplacée par des bacs acier nervurés, avec une isolation à l'intérieur. Ces travaux thermiques donc seront complétés évidemment par une ventilation mécanique contrôlée performante et le remplacement des menuiseries extérieures, c'est-à-dire des fenêtres, avec la pose de volets roulants. »
Arnaud BOUSQUET : « Et le futur tiers-lieu, il y aura aussi des espaces dédiés à l'information en plus, qu'on ne peut pas avoir dans notre premier tiers-lieu puisqu'il est trop petit, mais aussi des espaces liés dédiés en fait à l'installation de prototypes grandeur nature. Et aussi des espaces de montage, de fabrication, plus conséquents que dans notre premier. »
Au 1er décembre 2020, où en sont vos projets ?
Arnaud BOUSQUET : « On a commencé le projet en 2016, le projet Cotlisame, on l'a terminé fin 2018, au 31 décembre, et là on, est en phase de clôture du projet en ce moment.
Clémentine DELAMOUR : « Il est en cours de réalisation depuis 2019. Là, on est en phase finale des travaux qui devraient s'achever au début 2021.
Jocelyne LAVISSE : « Les travaux ont démarré en novembre 2019 et la partie FEDER qui concerne les 180 logements va s'achever au mois de décembre 2021. »
Arnaud BOUSQUET : « Et on a sollicité les fonds européens cette année, via un dépôt de dossier, pour cofinancer l'aménagement et les travaux de ce futur tiers-lieu. »
Quels sont leurs apports sur le territoire ?
Jocelyne LAVISSE : « Nous avons donc des étiquettes énergétiques qui sont exemplaires puisqu'en fait nous allons être BBC-effinergie, étiquette B, donc nous faisons un gain thermique de 40%, et puis nous avons cette progression au niveau de la limitation des gaz à effet de serre qui fait que nous avons une démarche de développement durable extrêmement vertueuse. »
Arnaud BOUSQUET : « Typiquement, il n’y avait pas de coupe laser sur le territoire au moment où on a monté le projet. Donc ça a permis à des structures du territoire qui avaient besoin de cet équipement-là de venir utiliser une découpe laser. Ça a permis aussi de faire notamment par rapport au fablab de l'ESIA, des travaux autour de drone. Donc on permet au territoire de monter en en compétences et en technique sur certains équipements qui sont relativement rares. »
Clémentine DELAMOUR : « Ça répond déjà à la problématique des chaleurs urbaines et des canicules. On est quand même sur une liaison verte entre deux parcs importants de Vitry-sur-Seine, et travailler sur le rafraîchissement urbain en apportant un îlot vert de végétation et en plus un rafraîchissement avec l'eau d'une source existante, on est vraiment dans ces questions d'améliorer le cadre de vie des habitants et même plus largement…
Quel impact a eu le fonds européen de développement régional sur vos projets ?
Jocelyne LAVISSE : « Au départ, on était parti sur une réhabilitation classique, et la perspective d'avoir un financement européen, c'est ce qui nous a donné une ambition en fait, ça a décuplé l'opération. »
Arnaud BOUSQUET : « L'avantage pour nous des fonds européens, c'était de soulager notre trésorerie et de pouvoir non pas investir la totalité de notre trésorerie dans ce projet-là mais de pouvoir mobiliser qu'une partie pour continuer le développement de la structure sur d'autres objectifs. »
Clémentine DELAMOUR : « Sans le fonds européen, on n’aurait pas pu avoir un projet d'une telle envergure et aussi qualitatif. Ça a vraiment permis d'aller au bout de notre volonté sur ce projet qui est quand même assez innovant et expérimental pour Vitry-sur-Seine. »