Ils ont bénéficié du Fonds social européen à Grand-Orly Seine Bièvre

Publié le Jeudi 28 janvier 2021, Mis à jour le 14/11/2025.

Développement territorial

Nicolas MANGEOT, Directeur adjoint et Responsable des expositions, Association Savoir Apprendre : « Je travaille dans une association loi 1901 qui s'appelle Savoir Apprendre et qui gère deux entités : un musée interactif qui s'appelle l’Exploradôme, basé à Vitry-sur-Seine, et un atelier de conception et de production, qui s'appelle APIS, qui est à l'IUT de Cachan. »

Jaqueline DELANGLE, Directrice – ASTER-ICF : « Je dirige un centre de formation qui est situé à Choisy-le-Roi, qui s’appelle ASTER Formation, et qui s'orientent vers les métiers des services à la personne. »

Anne-Lise LIERVILLE, Responsable du Pôle social et insertion – Association Alteralia : « Je représente la structure Alteralia, qui est l'association qui offre pour le logement social, qui est présente en Île-de-France, et notamment à Ivry, sur un dispositif d'accompagnement logement social je pense qu'on y reviendra. »

Pour quels projets avez-vous sollicité des fonds européens ?

Anne-Lise LIERVILLE : « C'est un projet en deux phases. La première partie visait la résorption du bidonville Truillot, la deuxième phase dans laquelle on est aujourd'hui visait à reloger des familles qui présentent les mêmes caractéristiques que celles du bidonville Truillot.

Jaqueline DELANGLE : « Notre projet s’appelle « Envol vers les métiers des services à la personne » et permettait à des demandeurs d'emploi ou des bénéficiaires du RSA, de suivre un parcours de formation pour obtenir le titre complet d'Assistant de vie aux familles. »

Nicolas MANGEOT : « Il s'agit du projet « Connexion Sciences », qui est un projet à plusieurs volets : un projet sur les discriminations et l'égalité des chances, avec deux expositions interactives et un programme d'activités pédagogiques. »

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nicolas MANGEOT : « Cette trilogie sur les discriminations et l'égalité a d'abord été un projet pédagogique sur la question du handicap mental, le 2e volet a été l'exposition sur l'égalité entre les filles et les garçons, qui s'appelle « Super-égaux », et le troisième volet une autre exposition interactive sur la question du racisme. »

Jaqueline DELANGLE : « Un grand programme avec deux périodes de stage à l'intérieur et avec énormément d'atouts pour pouvoir les mettre en valeur dans leur métier, à savoir qu'on a filmé les jeunes femmes en CV vidéo, on a travaillé leur CV de façon graphique. On a travaillé aussi avec l'association La Cravate Solidaire pour leur permettre d'aller chercher une tenue vestimentaire pour le jour du job dating lors des rencontres avec les employeurs. »

Anne-Lise LIERVILLE : « Le projet vise à accompagner vers le logement des familles aujourd'hui majoritairement Roms issues initialement d'un bidonville et ensuite couvrant l'ensemble des populations répondant à ces critères qui pouvaient être accompagnés par nos soins. L'idée étant de permettre à ces familles d'accéder à leurs droits dans leur complétude, de pouvoir constituer le dossier en vue du relogement, et dans ce cadre-là, nous, on les accompagne, que ce soit sur le plan de l'insertion générale ou de l'insertion socio-professionnelle et bien sûr, dans l'exercice de leurs droits.

Au 1er décembre 2020, où en sont vos projets ?

Jaqueline DELANGLE : « Ce projet a duré six mois, pour leur permettre de passer les trois certificats qu'elles avaient besoin d'avoir pour passer le titre professionnel devant les jurys de janvier à juin 2019. Et le FSE est arrivé sur la période d'avril à juin 2019 pour la formation, et jusqu'en septembre, pour tout l'après : le côté administratif, les comptes rendus…

Nicolas MANGEOT : « Nos actions se sont déroulées sur six ans, de 2015 à 2020, et on va même prolonger un petit peu l'exposition sur le racisme, jusqu'au début du 21, étant donné les circonstances sanitaires. »

Anne-Lise LIERVILLE : « Le projet est en cours depuis 2014 mais il a été scindé en deux phases et on est aujourd'hui, dans la deuxième phase de ce projet. On est aussi dans une phase d'évaluation de ce dispositif. »

Quels sont les apports sur le territoire ?

Nicolas MANGEOT : « L’Exploradôme accueille plus de 65 000 visiteurs par an dans ses murs et on estime qu’environ 45 000 de ces visiteurs ont visité nos expositions temporaires. »

Anne-Lise LIERVILLE : « On est à 90 personnes à peu près suivies, on est sur 22 ménages, qui sont logés dans nos établissements.

Jaqueline DELANGLE : « Ça a concerné 15 places, donc bénéficiaires de l'action. »

Anne-Lise LIERVILLE : « Elles sont relogées dans le parc social. Alors elles peuvent être orientées vers des résidences adaptées en fonction des situations qu'elles rencontrent, des résidences pour personnes âgées par exemple…

Jaqueline DELANGLE : « À la fin de la formation, les jeunes femmes sont toutes recrutées, donc c'est un impact énorme. »

Nicolas MANGEOT : « On a aussi travaillé avec des groupes de citoyens et citoyennes en amont du projet, donc il y a vraiment une participation des publics et des bénéficiaires aussi, de ces expositions. Par exemple, un groupe de lycéens de lycéenne, qui ont travaillé sur la thématique du racisme comme celle de l'égalité entre les filles et les garçons. »

Quel impact a eu le fonds social européen sur vos projets ?

Nicolas MANGEOT : « Ce sont des actions qui sont majeures, qui demandent beaucoup d'investissements, beaucoup de temps, beaucoup d'argent, et donc sans ce soutien-là, on n'aurait pas pu aboutir ces projets.

Jaqueline DELANGLE : « L'apport du FSE été vraiment très important, a un impact très, très fort, puisqu'on a pu proposer un programme beaucoup plus dense et beaucoup plus ouvert sur la reprise de l'emploi. Sans fonds FSE c'est vrai que ça n’aurait pas été de la même teneur.

Anne-Lise LIERVILLE : « Sans les fonds européens la mise en œuvre aurait été extrêmement difficile à penser. On a besoin d'équipes, on a besoin de temps de travail, on a besoin d'espaces de concertation, on a aussi besoin de visibilité et c'est ce que permet d'apporter ce type de financement.

Sensibiliser à la lutte contre les discriminations et pour l’égalité hommes-femmes 

Nicolas Mangeot, directeur adjoint et responsable des expositions de l’Association Savoir apprendre, raconte l’exécution du projet ‘connexion sciences’ rendu possible avec plus de 400 000 € de Fonds social européen entre 2015 et 2020. Plusieurs expositions interactives et pédagogiques ont été réalisées, afin de sensibiliser aux discriminations et notamment au handicap mental, à l’égalité entre les hommes et les femmes et enfin à la question du racisme. 

Vers des emplois de services à la personne 

Jacqueline Delangle est directrice d’ASTER-ICF. En 2018-2019, avec plus de 30 000 € de Fonds social européen, la structure a formé 15 personnes sans emploi aux métiers des services à la personne.  

L’insertion par le logement 

Anne-Lise Lierville est quant à elle responsable du pôle social et insertion d' Alteralia, une association qui œuvre pour l'insertion par le logement. Avec plus de 500 000 euros de Fonds social européen, Alteralia travaille à la résorption du bidonville Trulliot à Ivry-sur-Seine, notamment en accompagnant des populations Roms marginalisées vers l'accès au droit commun.