Thomas HIRIART, Président de ION-X : « ION-X c'est une société qui développe une nouvelle propulsion pour petits satellites. La société a été co-créée en 2021 par le CNRS et la start-up studio Technofounders et depuis 4 ans désormais, nous sommes situés ici au C2N, le laboratoire de nanosciences et de nanotechnologies du CNRS, et c'est ici que nous développons nos moteurs.
La technologie de nos moteurs repose sur une propulsion dite électro-hydrodynamique. La façon dont cela fonctionne est d'utiliser un champ électrique extrêmement intense à l'apex d'un tissu de nano pointes. Et ce champ électrique extrêmement intense nous sert en réalité à extraire des ions de notre carburant, un liquide ionique, qui est un carburant non toxique et produit en France. Ces ions, en s’arrachant à plusieurs centaines de kilomètres seconde, viennent ainsi propulser les petits satellites en orbite basse. »
Lucille MONCEL, Ingénieure mécanique chez ION-X : « Ici, on se trouve dans notre salle blanche. Une salle blanche, c'est une salle qui est propre dans le sens où il n'y a aucune poussière extérieure. C'est d’ailleurs pour ça qu'on a des gants, des sur-chaussures et une tenue. Et c'est ici qu'on va venir tester nos moteurs grâce aux chambres à vide qu'on voit derrière. Donc c'est des grosses cuves dans lesquelles on va venir pomper l'air afin de recréer le vide spatial, ce qui nous permet donc de tester nos moteurs en conditions réelles, comme s'ils étaient dans l'espace en orbite autour de de la Terre. »
Thomas HIRIART : « Les citoyens européens, français et en Île-de-France utilisent les données satellitaires au quotidien, que ce soit pour des applications de météo, de positionnement, de géolocalisation. Il faut savoir que cette infrastructure satellitaire dépend, pour rester en l'air, de moteurs, de technologie de propulsion. Et ce que nous permettons, c'est à l'Île-de-France, à la France et à l'Europe de rester à la pointe de ces technologies de propulsion et donc de permettre de garder un temps d'avance sur cette infrastructure satellitaire.
En décembre dernier, nous avons réalisé notre dernière levée de fonds, une séria A. La participation de la Région via ce fonds est absolument stratégique pour nous puisque ça va nous permettre non seulement de recruter plus largement en Île-de-France pour développer nos équipes, industrialiser le design de notre moteur qui est actuellement en orbite et de pouvoir s'installer un peu plus confortablement dans un local tertiaire en Île-de-France, pour pouvoir construire nos premières lignes de production et passer à l'échelle. »